mardi 15 juin 2010

La promenade

Un jour où je me promenais toute seule autour du lac, un chien bien énervé a lancé une attaque.
Les crocs bien acérés et la bave dégoulinante ce sont bien insérés dans ma peau défaillante.
Réveil à l’hôpital devant les parents en pleurs. Je demande des détails sur ce drôle d’imposteur.
On me dit que désormais il n’est plus de ce monde. Qu’il ne fera plus de mal à aucune petite blonde

C’est ce qu’on veut me faire croire mais moi je sais pourtant bien qu’arriveras tôt ou tard un cas similaire au mien.

Ce qu’on a omis de me dire c’est que c’est l’être à poils qu’on ne verra plus courir pour rechercher la balle.
Encore un innocent qu’on envoie sur le grill pendant que le vrai coupable se rend de nouveau au chenil.
Pour mieux recommencer ce que j’appelle un crime. En toute impunité, il va franchir la ligne.
Dresser un animal en lui donnant sa haine. La violence fait mal, bestiale ou bien humaine.

Il l’aimait pourtant bien. Pourquoi l’avoir condamné. On le traitait de vaut rien, maintenant, il en est débarrassé.

C’est le maitre qu’on devrait museler, c’est plutôt lui le chien. Voudrait se montrer le plus fort sans réfléchir plus loin. N’ayant pas plus qu’une bête conscience des conséquences. Il marche depuis toujours la queue entre les jambes. Aline Liégeois, 2010

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