mardi 15 juin 2010

Les putains ordinaires

Assise, sur les marches de ma putain de vie, je regarde le trottoir d’en, face et je ris, des femmes faciles, des femmes dociles, vendant leur corps pour seulement quelques centimes.

J’arrive, à distinguer deux trois jeunes filles, masquant leur âge par une tonne de ricil, une jupe trop courte, des talons aiguilles, un macro macho au bout du fil.
Les hommes, regardent mais n’osent y toucher, pensant à leur femme nettement, plus habillée, plus présentable, trop occupée. L’absence les fera s’y laisser tenter.

Mais ces femmes c’est moi, qui suis comme elles, en train d’attendre l’homme qui me donnera ma paie. Aline Liégeois, 2010

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