mardi 15 juin 2010

Mon Fils

Cracher sur la tombe de ton père, tel était ton destin mon fils. Traiter de putain ta pauvre mère, tu porteras longtemps en toi le vice.

Ne tient qu’à toi de prier tes péchés, de porter sur toi les marques de la pénitence, infligées par un dieu tout puissant portant en lui l’écho de ta jouissance. Tu hanteras les tiens pendant longtemps, jusqu’à leur faire enfin ouvrir les veines. De cette manière les libérer un rien, de leur souffrance, leur supplice, et leur haine.

Cracher sur la tombe de ton père, tel était ton destin mon fils. Traiter de putain ta pauvre mère, tu porteras longtemps en toi le vice.

Tu n’étais pas convaincu de leurs propos. A propos, sais-tu que l’absent a toujours tort ? Mais tu n’as pas su reconnaitre tes torts. C’était pourtant la solution aux malentendus. Maintenant ta conscience broie les cellules et tissus de ton être. S’émiettent ainsi au fil du temps les flammes jaillissant de tes ténèbres.

Cracher sur la tombe de ton père, tel était ton destin mon fils. Traiter de putain ta pauvre mère, tu porteras longtemps en toi le vice.

C’était pourtant compliqué de dire merci, un sourire par ci par là, un petit mot gentil. Qu’il en soit ainsi. Va faire un tour. Aline Liégeois, 2010

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