jeudi 15 juillet 2010

Double face

All the crocodile tears will be mine. In my mind i'll find a world of fears.
But the fear in my eyes will be blind. And i'll cry, i'll cry, i'll cry inside.

I'll smile, i'll cry. I'll fall, i'll find a piece of mind, and i will fly.

My inspiration will spit a double face. In your face, my lips will print their trace.
But my mouth doesn't make sense anymore. So i'll shut my mind up and lock the door.

I'll smile, i'll cry. I'll fall, i'll find a piece of mind, and i will fly.

I can be happy. I can be proud.
I can be hangry. And i can be filled with your crimes.

I'll smile, i'll cry. I'll fall, i'll find a piece of mind, and i will fly. Aline Liégeois, 2010

lundi 12 juillet 2010

"Strange fruit" par Billie Holiday, puis Nina Simone, puis Aaron...

Southern trees bear Strange Fruit,
Blood on the leaves and blood at the root,
Black bodies swinging in the southern breeze,
Strange Fruit hanging from the poplar trees.

Pastoral scene of the gallant south,
The bulging eyes and the twisted mouth,
Scent of magnolias, sweet and fresh,
Then the sudden smell of burning flesh.

Here is fruit for the crows to pluck,
For the rain to gather, for the wind to suck,
For the sun to rot, for the trees to drop,
Here is a strange and bitter cry.

TRADUCTION: Strange Fruit (Fruit Etrange)

Les arbres du Sud portent un fruit étrange
Du sang sur leurs feuilles et du sang sur leurs racines
Des corps noirs qui se balancent dans la brise du Sud
Un fruit étrange suspendu aux peupliers

Scène pastorale du vaillant Sud
Les yeux révulsés et la bouche déformée
Le parfum des magnolias doux et printannier
Puis l'odeur soudaine de la chair qui brûle

Voici un fruit que les corbeaux picorent
Que la pluie fait pousser, que le vent assèche
Que le soleil fait mûrir, que l'arbre fait tomber
Voici une bien étrange et amère récolte !

mardi 29 juin 2010

I want a cigarette

I want a cigarette. There is no regret.
I see the sky is blue. Something i am being too.
I'm fine, ok. It doesn't matter.
I'm just a kind of a believer.

Everyday the hours pass and I watch me in the glass.
Nothing happens in my eyes. Nothing happens in my mind.
I'm searching for another kind of curves in my whole direction line.

I go to bed at midnight, hugging my dreams by my side.
I wake up at midday. Nobody waits for me.
I sing songs about love, trying to feel the words.

There is a place in my heart, empty, that leaves me apart.
I dream of a tiny change but my story stays the same.
I feel lonely even if my friends are standing by my side.

I want a cigarette. There is no regret.
I see the sky is blue. Something i am being too.
I'm fine, ok. It doesn't matter.
I'm just a kind of a believer. Aline Liégeois, 2010

Advienne que pourra

La tête dans les étoiles, mais le coeur bien en place.
Je n'ai pas conscience que le temps passe.
Un oeil sur la morale. Un autre sur le vice.
Une injure qui fait mal. Un compliment banal.

Advienne que pourra. Le mystère éclaire la voie.
L'avenir testera ma faculté à m'adapter à toi.

Notre couple ressemble à un feu d'artifices.
Bruyant mais non moins pétri de magie.
Un oeil sur la morale. Un autre sur le vice.
Une injure qui fait mal. Un compliment banal.

Advienne que pourra. Le mystère éclaire la voie.
L'avenir testera ma faculté à m'adapter à toi. Aline Liégeois, 2010

L'extravertie

Elle vivait de sourires. Elle pensait au lendemain sans le ternir.
Entourée des amis qu'elle aimait.

Si fragile soudain. Elle a peur d'un rien. Son histoire en est gâchée.
Elle laisse ce qu'elle pense caché.

Maintenant elle s'exhibe devant les regards timides.
Et attend que le temps la condamne.

Extravertie petite fille. Le temps a changé sa vie.
Elle laisse libre court à ses poignées d'amour.

Maintenant elle s'exhibe devant les regards timides.
Et attend que le temps la condamne.

Elle s'imaginait déjà vieille femme aux gestes maladroits.
Mais ses nouvelles fréquentations feront d'elle la femme aux 100 passions.

Maintenant elle s'exhibe devant les regards timides.
Et attend que le temps la condamne.

Elle attend de mourir pour s'excuser du pire.
Les regrets éternels du néant. Aline liégeois, 2010

lundi 28 juin 2010

Vous et moi

Je marche la tête haute quand je regarde les autres.
Je sais, ce n'est pas de ma faute. Mon style fait fuir le vôtre.

Mon flouze inspire mes mots. Mon sang inspire mon flow.
Je sais, ce n'est pas de ma faute. Mon coeur s'éloigne du vôtre.

J'attends qu'on me dise les choses pour diminuer la dose.
C'est la nature humaine. Agir quand l'autre dégaine.

Loin sur mon échaffaud, je construis un mur de trop.
Récolte ce que tu sème. Regarde comme les gens s'aiment. Aline Liégeois, 2010

mardi 22 juin 2010

Les deux faces de la même page

Amandine aux yeux d'amandes croque la pomme avec insouciance.
Sa prunelle de couleur d'ange. Blanche neige.
Rougie par les ritournelles. Sa joie est éternelle.

Clémentine a l'odeur neutre, pince sans rire. Toute assoiffée par l'envie.
L'envie d'éplucher les autres jusqu'aux larmes. Jus amer qui l'ankylose.

Noir ou Blanc, Bien ou Mal. C'est selon.
Son humeur, son moral, ses passions.
Schizophrénie idéale et a raison.
S'adaptant aux situations.

Marie pervenche au service du bon sens. Veut répendre la bonne parole à outrance.
Se laisser convaincre des bonnes intentions de tout manipulateur d'opinions.

Marie Madeleine, elle, ne se soucie guère des qu'en-dira-t-on vulgères.
Les conventions elle les brave, au sens noble, de son corps plein de grâce.

Noir ou Blanc, Bien ou Mal. C'est selon.
Son humeur, son moral, ses passions.
Schizophrénie idéale et a raison.
S'adaptant aux situations. Aline liégeois, 2010

Assassinée

Vais-je me réveiller moins seule enfin,
Que ces jours passés à espérer du soutien, moins incertain,
Que ce que l'on m'a donné en vain.
Seule j'ai juré fidélité à ces humains moins concernés
Par les valeurs que l'amitié, quand elle est vraie, dégage.

On m'a assassinée de coups dans le dos.
On m'a déshéritée d'un amour que je croyais beau.

J'ai même pensé être mieux lottie qu'un proche parent moins épanouis.
Soit disant. Mais maintenant je prends conscience des choses.
Je me suis voilé la face longtemps, sans trop me poser de questions.
Pourtant, c'est évident, les faux amis ne durent qu'un temps. J'ai mal.

On m'a assassinée de coups dans le dos.
On m'a déshéritée d'un amour que je croyais beau.

Mais je continue, faute de mieux, à chercher de l'amour dans leurs yeux.
C'est triste. Pathétique. Mais mon optimisme fait face. Aline Liégeois, 2010

Je vous aime

Oui je t'aime à en crever, même si je l'aime encore.
Oui je l'aime à en pleurer, même si ej t'aime encore.

Je suis sans armes. Je suis sans coeur.
Quand mon coeur balance entre vos deux âmes.
Je me fais du mal. Je te fends le coeur.
La passion m'enflamme et je lui fais peur.

Oui je t'aime à en crever, même si je l'aime encore.
Oui je l'aime à en pleurer, même si ej t'aime encore.

Je te fais de la peine. Je fais peine à voir.
Tout ça me rend blème et lui fait perdre la mémoire.
Quand le passé se mêle à notre histoire d'amour.
Le présent s'attèle à construire nos vieux jours.

Oui je t'aime à en crever, même si je l'aime encore.
Oui je l'aime à en pleurer, même si ej t'aime encore.

Mes souvenirs s'emballent. Je ravale mes pleurs.
Ton visage me calme quand j'ai mal à l'intérieur.
Je t'ai choisi. Je fais peut-être une erreur.
Mais je l'ai bâni de mes douleurs.

Oui je t'aime à en crever, même si je l'aimais fort.
Je ne suis plus son centre d'intérêt alors mon choix est fait. Aline Liégeois, 2010

Lucien

Attiré par le bruit de la mitraille, Lucien s'en va pour d'autres contrées.
La misère, la boue, et la bataille lui laisseront le temps de regretter.
Mais qu'as-tu fait Lucien?! Pourquoi creuser ta tombe?
D'un simple geste de la main tu signe ta venue dans l'ombre.

Les au revoir encore remplis d'espoir s'atténueront dans un an ou deux.
Et dans les spirales de sa mémoire surgiront les larmes d'adieu.
Mais qu'as-tu fais Lucien?! T'as marché sur une bombe.
D'un bref geste de la main tu ouvre grand ta tombe.

Hélène, assise dans la cuisine, ne se lève même plus pour manger.
Pourtant son ventre crie famine, son coeur lui est dévoré.
Mais qu'as-tu fais Lucien?! En partant à la guerre
D'un simple geste de la main elle est devenue poussière.

Le chien, tout seul dans le garage, n'a personne pour le sustenter.
Attaché, apeuré dans le noir, ses yeux brillent la mort et l'anxiété.
Mais qu'as-tu fais Lucien?! En voulant sauver le monde
D'un simple geste de la main tu as produit des orphelins. Aline Liégeois, 2010

"weightless" de Erika Janunger







"Weightless" est le titre d'un petit film réalisé par Eirka Janunger qui mélange architecture, danse, et musique. Ce n'est pas elle qui danse mais c'est bien elle qui chante. C'est juste magnifique! Voici le lien: http://www.youtube.com/watch?v=iiJhRjBEm6o

samedi 19 juin 2010

Je m'en vais

Je m'en vais au pays des rêves. J'espère ne pas revenir de sitôt.
Si c'est le cas, prenez mon glève. Enfoncez-le bien profond dans ma peau.
Le trou béant n'aura de sève que ce doux breuvage dit Chocolat chaud.
Et si le ciel me tombe sur la tête, alors ma tête aura sa peau.

Je m'en vais au pays des rêves. Celui qui sert de maison aux ombres.
Mais cette maison je la veux brève parce qu'à force de me ronger les ongles
Je me fais du sang d'encre et tombe à six pieds sous la falaise.
Ma tête demande une trève, alors mon corps se lève en trombe.

Je m'en vais au pays des songes voir si l'herbe est plus verte à côté.
Mais l'eau me recouvre à moitié, alors je me tore comme une éponge.
Fatiguée, saoulée, je m'allonge sur un semblant de canapé.
Battements de coeur, chaleur propagée. Tu crois que j'ai pas vu ta tronche?! Aline Liégeois, 2010

vendredi 18 juin 2010

Petite sirène

Arrose-moi de tes baisers. Joue-la moi Petite Sirène.
J'ai trouvé chaussure à mon pied. Ne manque plus que les lacets pour qu'elle tienne.
Un simple sourire à autrui et je deviens verte de rage.
Ta main dans celle d'une autre fille. La mienne pour essuyer quelques larmes.

Je t'attends, je t'attends et je pleure. Je t'attends, je t'attends et je meurs.

Mon coeur n'est fait que d'illusions, mais ma peine est bien réelle
Devant les marques d'affection qui prennent pour cible celle que tu aime.
J'ai pris la pomme empoisonnée, j'ai mis de côté le fiel.
Mes lèvres sont presque déséchées. J'aimerais que tu y pose les tiennes.

Je t'attends, je t'attends et je pleure. Je t'attends, je t'attends et je meurs.

Arrose-moi de tes baisers. Joue-la moi Petite Sirène.
J'ai trouvé chaussure à mon pied. Ne manque plus que les lacets pour qu'elle tienne. Aline Liégeois, 2010

Le train

Je rêve de prendre le train destination nul part.
Juste pour changer un brin de ciel et de nuages.
Je mettrais bien sur du papier mes sentiments oubliés.

Bien assise dans mon siège au dossier confortable.
Je regarde par la fenêtre ce drôle de paysage.
Je mettrais bien sur du papier mes sentiments oubliés.

Le silence s'y prêtant, je retourne en arrière.
Le ronron se mêlant à mes histoires d'hier.
Je mettrais bien sur du papier mes sentiments oubliés.

Le contrôleur attend que je sorte de mon monde.
La frustration m'attend. Je gronde.

Je reprends mes écrits si chers à mon coeur.
Ceux qui rythment ma vie en sol diez mineur.
Je mettrais bien sur du papier mes sentiments oubliés.

"Mesdames, Messieurs dans un instant le terminus. Tout le monde descends". Aline Liégeois, 2010

Mon cinéma

Je veux faire mon cinéma façon Gainsbourg éméché.
Comme les chanteurs d'opéra, je veux arriver à gueuler.
C'est pas faut d'essayer. C'est pas faute d'essayer. Hélas je prends mon temps.
C'est sur la pointe des pieds. C'est sur la pointe des pieds que je me mets en avant.

Je veux faire mon cinéma façon Coluche bien beurré.
Comme les chanteurs d'opéra, savoir me faire écouter.
C'est pas fautre d'essayer. C'est pas faute d'essayer. Hélas je ne parle pas fort.
D'une voix pas haut perchée. D'une voix pas haut perchée, je réponds aux gens. Aline Liégeois, 2010

jeudi 17 juin 2010

"Je ne t'aime pas"

"Je ne t'aime pas" (Zazie feat. Vincent Baguian):

Vincent:
J'étais à l'hotel Beau Rivage
Un nid douillé face a la plage
J'aurai pu croire au paradis
Tout seul au fond de se grand lit

Zazie:
Mais voila j'ai ouvert les yeux
Et par malheur on était deux
Je révais de vivre sans toi
Mais tu étais nu sous mes draps

Vincent:
Je ne t'aime pas
C'est plus fort que moi
J'aimerai crier que je t'aime
Je crois bien que j'ai un probleme

Zazie:
Je ne t'aime pas
C'est plus fort que moi
Les larmes qui coulent sur tes joues
C'est pas facile a dire mais ...
Je m'en fout

Avec horreur dans ton sourire
J'ai lu l'amour et le désir
Alors en fermant les paupieres
J'ai aussi éteint la lumiere

Vincent:
Je n'ai cedé a tes caresses
Que par fatigue et par paresse
Et je n'ai connu le plaisir
Qu'en t'entendant enfin dormir

Zazie:
Je ne t'aime pas
C'est plus fort que moi
J'aimerai crier que je t'aime
Je crois bien que j'ai un probleme

Vincent:
Je ne t'aime pas
C'est plus fort que moi
Les larmes qui coulent sur tes joues
C'est pas facile a dire mais ...
Je m'en fout

Zazie et Vincent:
Tanpis si c'est un peu cruel
Tant de chansons sont consensuelle
On ne peut pas passer son temps
A n'avoir que de bons sentiments
Je ne t'aime pas

Zazie:
Je ne t'aime pas

Vincent:
C'est plus fort que moi

Zazie:
C'est plus fort que moi

Zazie et Vincent:
J'aimerai crier que je t'aime
Je crois bien que j'ai un probleme
Je ne t'aime pas
C'est plus fort que moi
Les larmes qui coulent sur tes joues
C'est pas facile a dire mais...
C'est pas facile a dire mais...
C'est pas facile a dire

mardi 15 juin 2010

Des rêves en moi


Oh Madame, dites-moi encore de votre souffle léger que vous m'aimez.
Pourquoi raidissez-vous ce corps que j'aime tant toucher et que vous chérissiez?

Le temps aurait-il fait effet alors que notre idylle a à peine commencée?
Le temps aurait-il fait effet au moment même où mon cœur s'est éveillé?

Je ne vous suis plus et je me perds déjà dans les bras de Morphée.
Je ne comprends pas, j'ai l'impression de déjà vu. Mais...

Mais vous êtes morte Madame! Et c'est avec ce qu'il me reste de vous que je prend du plaisir? Voila qui devrait vous râvir! Aline Liégeois, 2010

Les sales cons

Casse-toi sale con, ou je me fais la malle. Aves ton âme, j’en ferais un pion.
J’emploie mes armes, et mes filons. Pour t’faire tourner en rond, et sauver mes charmes.

Ma tête s’emballe, mon cœur digère. Tout c’que j’aurais pu faire, à ton poitrail.
Trouver la faille, un couteau en l’air. Jusque dans tes artères, te faire mal.

Tes instincts de male, te mèneront sous terre. Au fin fond des enfers, faut t’y faire. La gueule en flamme, ça va te plaire. Laisse parler ta misère, Lucifer. Aline Liégeois, 2010

Taire à taire

Je t’attendais, et te voilà, à côté de moi.
Je te regarde, te foutre de moi, mais je ne t’en veux pas.

Je m’abstiendrai, de tout commentaire, tant que tu seras sur terre. Je m’abstiendrais, de te faire taire.

Je recherchais, un dialogue parfait, synonyme de paix.
Mon oreille tendue, la tienne en retrait, mes mots n’y iront jamais.

Je m’abstiendrai, de tout commentaire, tant que tu seras sur terre. Je m’abstiendrais, de te faire taire.

J’aurais aimé, un geste tendre, juste pour comprendre.
Je sais j’ai eu, ta main tendue, mais il ne faut pas s’y méprendre.

Je m’abstiendrai, de tout commentaire, tant que tu seras sur terre. Je m’abstiendrais de te faire la guerre. Aline Liégeois, 2010

Les putains ordinaires

Assise, sur les marches de ma putain de vie, je regarde le trottoir d’en, face et je ris, des femmes faciles, des femmes dociles, vendant leur corps pour seulement quelques centimes.

J’arrive, à distinguer deux trois jeunes filles, masquant leur âge par une tonne de ricil, une jupe trop courte, des talons aiguilles, un macro macho au bout du fil.
Les hommes, regardent mais n’osent y toucher, pensant à leur femme nettement, plus habillée, plus présentable, trop occupée. L’absence les fera s’y laisser tenter.

Mais ces femmes c’est moi, qui suis comme elles, en train d’attendre l’homme qui me donnera ma paie. Aline Liégeois, 2010

Sortie de scène

Sur le bord de la scène, récitant en détaille, des proses qu’il fait siennes, au plus profond de son âme.
Chamboulant dans sa tête, les certitudes banales. La force qu’il projette, se finira en larmes.
Il n’en a jamais vu, ni même jamais senti, de ces traces éphémères, que le vent refroidit.
D’abord à son insu, une larme commence sa vie, comme un coup dans le dos, sa volonté l’a trahi.
C’est une partie de lui-même, qu’il perd à tout jamais. Cette pensée le tenaille, il ne sait pas s’en défaire.
Une larme fait place à une autre, dans un enchaînement sans fin, tombant les unes après les autres, sur un plancher en parchemin.
C’est alors que le désespoir, l’amène plus bas que terre. Il se vide de son âme, et de ses cris qui le ramènent
À un état de sous-mission, qu’il a toujours refusé. Un revolver sur la tempe, une dernière goutte va en tomber.
Mais sa peur de disparaître, est restée lettre morte, car grâce au parchemin, l’éternité lui ouvre ses portes. Aline Liégeois, 2010

Mon Fils

Cracher sur la tombe de ton père, tel était ton destin mon fils. Traiter de putain ta pauvre mère, tu porteras longtemps en toi le vice.

Ne tient qu’à toi de prier tes péchés, de porter sur toi les marques de la pénitence, infligées par un dieu tout puissant portant en lui l’écho de ta jouissance. Tu hanteras les tiens pendant longtemps, jusqu’à leur faire enfin ouvrir les veines. De cette manière les libérer un rien, de leur souffrance, leur supplice, et leur haine.

Cracher sur la tombe de ton père, tel était ton destin mon fils. Traiter de putain ta pauvre mère, tu porteras longtemps en toi le vice.

Tu n’étais pas convaincu de leurs propos. A propos, sais-tu que l’absent a toujours tort ? Mais tu n’as pas su reconnaitre tes torts. C’était pourtant la solution aux malentendus. Maintenant ta conscience broie les cellules et tissus de ton être. S’émiettent ainsi au fil du temps les flammes jaillissant de tes ténèbres.

Cracher sur la tombe de ton père, tel était ton destin mon fils. Traiter de putain ta pauvre mère, tu porteras longtemps en toi le vice.

C’était pourtant compliqué de dire merci, un sourire par ci par là, un petit mot gentil. Qu’il en soit ainsi. Va faire un tour. Aline Liégeois, 2010

La pomme

L’odeur du venin, m’emportant jusqu’aux seins de la divine mortelle que je tiens dans mes mains, un jour me conduira-t-elle vers d’autres lendemains, où ma Juliette si belle m’attendra enfin ?

Je porte encore sur moi le péché du passé, comme dans le jardin d’Eden, la pomme empoisonnée. Je l’ai croqué trop tôt sans savoir les effets, les empreintes de mon égo que j’allais y laisser. Aline Liégeois, 2010
Rêve que tu t’enfuis. Crève, c’est mal parti. Hey, c’est ça la vie. Mais tiens-toi bien droit.

On n’est pas là pour gindre à chaque fois qu’on est triste ou qu’on ne sait pas où on va. Aline Liégeois, 2010
Ainsi va la vie et ma vie est ainsi.

Ainsi va le temps et le temps presse.

Pas le temps pour les pleurs, d’autant que cela me stresse.

Ainsi va la vie et ma vie est ainsi. Aline Liégeois, 2010

Les deux mondes

Là-haut, à six pieds sous terre, ma voix écorche les mots dont les fragments vont et viennent du corps à l’âme sans démission.

Car ma mission c’est d’être légère, de t’atteindre sans effraction, de mettre à mal les frontières entre la terre et Agamemnon.

Celui qui te tient compagnie dans cette campagne ouverte aux peurs. Les filles au-paire aux ailes blanchies qui ne demandent qu’à nous plaire.

Mais rien n’y fera, c’est promis. J’attendrai mon heure pour te rejoindre au paradis dans une couronne de fleurs. Aline Liégeois, 2010

Regrets

Qui a dit qu’il ne faut pas avoir de regrets dans la vie?! Moi j’en ai : un peu trop si vous voulez mon avis, à revendre si vous en avez envie.
Des bénins, anodins, des qui ne paient pas de mine. Des sérieux, plus qu’un peu, des qui vous laminent. Des juteux, prétentieux, rien qui valle le spleen. Dérisoires, accessoires, des qui courbent l’échine. Aline Liégeois, 2010

Hello googbye

Don’t say « goodbye » and don’t say « hello ». Nothing is left behind as long as the heart belongs. Don’t say “goodbye” and don’t say “hello”. Anything may be false, anything may be false.

Every season changes rythmed by the sun. What happens when the hands are standing in for guns? Everybody changes rythmed by the time. Tears gonna be falling in winkles when you’ll cry.

Don’t say « goodbye » and don’t say « hello ». Nothing is left behind as long as the heart belongs. Don’t say “goodbye” and don’t say “hello”. Anything may be false, anything may be false.

Don’t tell me your secrets, no one is saved from a dupe. My face reflects an angel, my brain can elude. Even a priest can betray his god today. That’s in the human nature, that’s the only thing I can say.

Don’t say « goodbye » and don’t say « hello ». Nothing is left behind as long as the heart belongs. Don’t say “goodbye” and don’t say “hello”. Anything may be false, anything may be false. Aline Liégeois, 2010
Tu t’éclipse, je me lune. Et là je trempe ma plume pour te faire dire quelques mots,
pour que j’imagine que tu m’allumes. Aline Liégeois, 2010

Au clair de Lune

Au clair de la Lune, je contemple ma bonne étoile.

Dès que la nuit pose son voile, elle s’allume.

Je suis comme protégée par ce visage fixe et creusé posant ses yeux sur moi qui suis intimidée.

Aussi ai-je l’espoir de ne jamais être seule.

Mais jamais n’est pas français et mon amie rigole

Car à un moment ou à un autre, le soleil fait son retour et évince mon amie de toujours. Aline Liégeois, 2010

Je vis

Je n’ai plus peur de tes mains, je n’ai plus peur de ton poing. Rien à faire, c’est décidé : désormais je m’appartiens.

Tu n’as plus sur moi l’emprise que tu prenais pour devise. Ta bonne c’est toi à présent et ne t’avise plus jamais de me faire perdre mon temps.

Aujourd’hui je prends des vacances infinies. Je m’en vais loin de toi. Je fuis à l’autre bout du pays.

Tes insultes et tes cris qui m’ont longtemps envahi, je te les crache à la gueule dans un bonheur infini.

Crachas que j’ai bien connus, sous une forme un peu plus liquide et très efficace pour mettre à nu. C’est humiliant mais c’est bien vu.

Aujourd’hui je prends des vacances infinies. Je m’en vais loin de toi. Je fuis à l’autre bout du pays. Aline Liégeois, 2010

La mémoire s'en va en guerre

Quand vos souvenirs vous lâchent, c’est votre identité qui part en fumée.
Quand vos souvenirs s’effacent, ce n’est pas la peine de pleurer. Rien ne les ramènera, rien ne peut les sauver.
Des mots qui s’évaporent, un visage qu’on oublie. Ce n’est pas vraiment la mort mais ce n’est pas le paradis.
Quand on se sent démuni de tout et de rien en même temps il vaut peut-être mieux se dire qu’on a la vie devant nous pour se créer d’autres souvenirs qui laisseront place aux suivants. Aline Liégeois, 2010

Telle mère telle fille

C’est dur d’être mère. C’est dur d’être fille. L’une prend ses grands airs, oubliant les premières années de sa vie. L’autre, elle, exaspère, rejetant celle qui lui a donné la vie. Mais l’une et l’autre, elles espèrent pourvoir un jour se parler en amies. Ce ne sont pas les tentatives qui manquent, c’est plutôt la patience qui fait défaut. Elles n’ont plus beaucoup de temps pour s’entendre. Bientôt viendra l’absence avec ses quelques maux.

« J’aurais dû… », « j’aurais pu… », « j’aurais préféré… », mais elle n’est plus. « J’aurais dit… », « J’aurais fait… », « J’aurais essayé… », si j’avais su.

Ce sempiternel discours, de génération en génération, fait écho la nuit, le jour, comme n’importe quelle détonation. C’est peut-être ici que se trouve la nature même de la filiation : jeux de cache-cache, jeux de passe-passe agrémentent la survie du duo.

« J’aurais dû… », « j’aurais pu… », « j’aurais préféré… », mais elle n’est plus. « J’aurais dit… », « J’aurais fait… », « J’aurais essayé… », si j’avais su. Aline Liégeois, 2010

L'angoissée

La terre entière est un peu morte ce matin. Et mon cœur fane à côté du tien. Mes deux mains tremblent sur les cordes désaccordées, ma voix porte peu, la musique pleure de ne plus te voir à mes côtés.

Le temps est long, les jours perdurent. Les rêves se font et se défont l’un après l’autre. Mes yeux se noient dans mes lectures et malgré moi je me vois sans cesse à la place des autres.

L’absence me broie de l’intérieur, même si mes peurs n’existent pas. Enfin, n’existe pas encore. Seul l’avenir les découvrira. Il les découvrira pour mieux couvrir ces êtres chers qui rient de moi. De moi et de mes pensées morbides qui s’installent la nuit dans mes draps.

Je vous ai là même si parfois je vous ai loin. Alors pourquoi mon esprit en fait tout un foin ?! Mon cœur reprend de belles couleurs lors de l’arrosage des fleurs, après que soient passées les tristesses d’une angoissée.

Je vous ai là même si parfois je vous ai loin. Alors pourquoi mon esprit en fait tout un foin ?! Mon cœur reprend de belles couleurs lors de l’arrosage des fleurs, pour mieux renaitre lorsque je me vois dans les yeux des autres. Aline Liégeois, 2010

Un petit chimpanzé comme je les aime



Petite pause image... Et pour ce faire, j'ai choisi cette magnifique photo d'un petit chimpanzé! N'est-il pas trognon?! Moi je pourrais passer des heures entières à le regarder. Faut dire que j'ai une fascination sans borne pour les grands singes. Merci Charline ; )

La chute horizontale

Je tombe dans les escaliers. Les mains moites et attachées.
Mon corps danse la Lambada. Sur un vieil air d’opéra. J’aime ça.

Que de mots creux sortent de ta bouche. Ma tête se meurt quand je te touche.
Tes ongles de pieds pas bien coupés. Me tranchent les veines plus qu’à moitié.

Je tombe dans les escaliers. Les mains moites et attachées.
Mon corps danse la Lambada. Sur un vieil air d’opéra. J’aime ça.

Ton rire stupide reflète ton âme. Tes mains avides produisent des drames.
Que dois-je penser de tes discours. Un peu niais mais surtout drôlement lourds.

Je tombe dans les escaliers. Les mains moites et attachées.
Mon corps danse la Lambada. Sur un vieil air d’opéra. J’aime ça.

Aurais-je cherché mon « accident ». En te disant de la fermer.
N'aurais-je pas plutôt préféré me laisser tomber lentement au lieu de t'écouter.

Je tombe dans les escaliers. Les mains moites et attachées.
Mon corps danse la Lambada. Sur un vieil air d’opéra. J’aime ça. Aline Liégeois, 2010

Le cauchemar estudiantin

Je bois ses paroles mais je m’étrangle avec…
Je bois ses paroles mais je m’étouffe avec…
Mes yeux dégringolent mais ils restent secs…
Comme les temps sont durs lorsqu’on ne peut pas faire la fête !

Les journées s’allongent sur le moment…
Mais lorsqu’arrive le moment alors là je plonge…
Étaient-elles plus longues ou bien finalement…
Aurais-je perdu du temps à me ronger les ongles ?!

J’y songe… J’y pense…
Je ronfle… Je mange…
Mais rien ne s'arrange! Aline Liégeois, 2010

Like a little bird

I've got my feet on earth but my head is like a bird.

I fly away and learn about the simple things of this world. Aline Liégeois, 2010

Un puits sans fond

Juste un mot, une odeur, une bouche, des yeux dans lesquels je plongerais pour me sentir mieux.
Des années que j’attends et souris laissant croire que rien d’essentiel ne manque à ma vie.
Mais ce n’est qu’une impression comme tant d’autres, nourrie pour ne pas pleurer. Du moins le moins possible jusqu’au délicieux jour où je serai aimée.

Je n’aime pas le silence pendant la journée. ça fait comme un escalier en colimaçon.
Où chaque marche est une pensée, et où le rez-de chaussé n’a pas de fond.

Les larmes d’amour, les disputes, les réconciliations qui s’en suivent, j’en ai tant rêvé que j’en rêve encore.
Mais ce qui m’a manqué aussi jusqu’ici c’est le courage de dire ces deux simples mots qui fondent mes remords.
Je ne pensais pas écrire ça un jour mais les mots viennent à contre cœur.
C’est ma seule façon de mettre au jour cet élément caché par ma pudeur.

Je n’aime pas le silence pendant la journée. ça fait comme un escalier en colimaçon.
Où chaque marche est une pensée, et où le rez-de chaussé n’a pas de fond. Aline Liégeois, 2010

La promenade

Un jour où je me promenais toute seule autour du lac, un chien bien énervé a lancé une attaque.
Les crocs bien acérés et la bave dégoulinante ce sont bien insérés dans ma peau défaillante.
Réveil à l’hôpital devant les parents en pleurs. Je demande des détails sur ce drôle d’imposteur.
On me dit que désormais il n’est plus de ce monde. Qu’il ne fera plus de mal à aucune petite blonde

C’est ce qu’on veut me faire croire mais moi je sais pourtant bien qu’arriveras tôt ou tard un cas similaire au mien.

Ce qu’on a omis de me dire c’est que c’est l’être à poils qu’on ne verra plus courir pour rechercher la balle.
Encore un innocent qu’on envoie sur le grill pendant que le vrai coupable se rend de nouveau au chenil.
Pour mieux recommencer ce que j’appelle un crime. En toute impunité, il va franchir la ligne.
Dresser un animal en lui donnant sa haine. La violence fait mal, bestiale ou bien humaine.

Il l’aimait pourtant bien. Pourquoi l’avoir condamné. On le traitait de vaut rien, maintenant, il en est débarrassé.

C’est le maitre qu’on devrait museler, c’est plutôt lui le chien. Voudrait se montrer le plus fort sans réfléchir plus loin. N’ayant pas plus qu’une bête conscience des conséquences. Il marche depuis toujours la queue entre les jambes. Aline Liégeois, 2010