mardi 15 juin 2010

La chute horizontale

Je tombe dans les escaliers. Les mains moites et attachées.
Mon corps danse la Lambada. Sur un vieil air d’opéra. J’aime ça.

Que de mots creux sortent de ta bouche. Ma tête se meurt quand je te touche.
Tes ongles de pieds pas bien coupés. Me tranchent les veines plus qu’à moitié.

Je tombe dans les escaliers. Les mains moites et attachées.
Mon corps danse la Lambada. Sur un vieil air d’opéra. J’aime ça.

Ton rire stupide reflète ton âme. Tes mains avides produisent des drames.
Que dois-je penser de tes discours. Un peu niais mais surtout drôlement lourds.

Je tombe dans les escaliers. Les mains moites et attachées.
Mon corps danse la Lambada. Sur un vieil air d’opéra. J’aime ça.

Aurais-je cherché mon « accident ». En te disant de la fermer.
N'aurais-je pas plutôt préféré me laisser tomber lentement au lieu de t'écouter.

Je tombe dans les escaliers. Les mains moites et attachées.
Mon corps danse la Lambada. Sur un vieil air d’opéra. J’aime ça. Aline Liégeois, 2010

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